Duo Seraphîm - Carole Matras - Manolo Gonzalez

 Duo Seraphîm partage ses programmes entre musique sacrée et musique profane, entre le spirituel du plain-chant et la fin’amor des troubadours. On en appelle autant au “fonds ancien” du répertoire grégorien des VIIIe – IXe siècles, qu’aux visions, aux “extases” d’Hildegard von Bingen, contemporaine des premiers grands troubadours du XIIe s.
Mais l’on invoque également les trobairitz des XIIe et XIIIe siècles, car avant tout, c’est bien la ferveur qui importe ; dans ces deux univers, il s’agit bien souvent d’honorer la femme, la domna, la fiancée, la sœur, la mère, l’amante, la Vierge !
Ici, les deux instruments, la harpe et l’organetto évoquent assurément les psalmodies du roi David, pendant que les deux voix tentent d’atteindre celles des anges, des archanges, des chérubins et des séraphins.
A l’audition de ce chant millénaire, nul doute que l’auditeur sera surpris – agréablement – étonné, extrêmement ému, bouleversé même, par la force de cette musique “romane” , qu’il sera frappé par l’extrême complexité de ses contours mélodiques, de son ornementation, mais aussi, à la fois par sa douceur et sa puissance, par la profondeur des sonorités et de la vocalité si particulière qu’il met en œuvre.
Mélismes spirituels, amoureux, invocations extatiques, nous voilà bien plongés au cœur du haut moyen âge, en présence de musiques proprement “inouïes” !


Ensemble Gilles Binchois

L'Ensemble Gilles Binchois est un groupe français de musique ancienne, fondé en 1979 par son directeur Dominique Vellard.

Le répertoire de l'ensemble comprend autant de musique religieuse que profane. Initialement spécialisés en musique médiévale et Renaissance, allant les premiers manuscrits de chant grégorien jusqu'à la musique de la fin du XVe siècle : École de Notre-Dame, drames liturgiques, Guillaume de Machaut, répertoire franco-flamandetc., l'ensemble s'est ensuite enfoncé également dans les œuvres du XVIe siècle, surtout en provenance de la Renaissance espagnole.

 

S'appuyant sur les traditions musicales populaires et savantes des trois traditions (musulmane, juive et chrétienne) présentes à la cour d'Alfonse le Sage, l'ensemble Gilles Binchois donne naissance à une esthétique nouvelle et saisissante de pureté.

Ana Arnaz et Anne-Marie Lablaude - soprani, Dominique Vellard - ténor, oud & direction, Baptiste Romain - vièle & cornemuse, Keyvan Chemirani - zarb & daf

Ensemble Dialogos

« La musique ancienne n’est jamais devenue ancienne, c’est nous qui l’avions oubliée »

Dirigé par Katarina Livljanić, chanteuse et musicologue, professeur à la Schola Cantorum de Bâle, Dialogos interroge notre rapport au passé. L’ensemble, à géométrie variable, réunit depuis 1997 des chanteuses, chanteurs et instrumentistes fidèles issus d’horizons et de pays différents. Ensemble, ils font revivre les traditions orales et musicales de l’Europe, du Moyen-Age à nos jours, avec un intérêt particulier pour le monde slave méridional. Le travail de recherche de Katarina Livljanić, à l’origine des programmes de Dialogos, permet de faire (re)découvrir un répertoire inédit. Dans un langage musical basé sur des sources médiévales, entre plain- chant, mélodies traditionnelles et polyphonies, le passé est utilisé comme une matière vive, forte et vitale. La grande musicalité et la théâtralité contemporaine révèlent la beauté intemporelle de ces histoires qui semblent avoir traversé le temps.

 

                                              Katarina Livljanic, chant et direction - Clara Coutouly, chant - Caroline Gesret, chant Christel Boiron, chant

Ensemble Cum Jubilo

                                             Carole Matras, chant, harpes - Cécile Côte, chant - Laurence Esquieu, chant - Catherine Ravenne, chant et direction                                                                 Emanuele Arioli, mise en scène - Erwan Picquet, chant - Geoffroy Dudouit, chant

 L’Ensemble Cum Jubilo interprète a cappella les monodies et polyphonies des manuscrits médiévaux, patrimoine irremplaçable pour l’histoire de la musique occidentale. La musique des manuscrits, loin d’être stéréotypée, révèle sa nature profondément jubilatoire et suscite toujours l’émotion. Toutes les interprétations de Cum Jubilo sont basées sur l’étude et les transcriptions des manuscrits originels. Ces chants qui depuis toujours nous racontent les vies de ces femmes et de ces hommes du Moyen Âge, personnages réels ou légendaires, sont porteurs d’un magnifique espoir et d’une grande spiritualité, tout en nous touchant par leur inspiration souvent bouleversante d’humanité.

Créations de musique contemporaine : Dans la grande tradition de création de l'école de St-Martial nous faisons des commandes d’œuvres et avons travaillé avec Betsy Jolas, Patrick Burgan, Michel Sendrez, Edith Canat de Chizy, Bruno Rossignol, Manolo Gonzalez, Caroline Marçot.

Lien avec l’architecture : cette musique est par essence même liée aux monuments romans et gothiques et y trouve sa juste résonance. Tous les concerts et spectacles de Cum Jubilo sont mis en espace, dans une recherche de symbiose avec l’architecture et l’acoustique des lieux patrimoniaux, au plus proche du public.

Les réalisations de Cum Jubilo sont saluées par le public et les critiques pour la qualité des voix lumineuses et virtuoses et pour l’émotion ressentie, liée à la dimension humaine et spirituelle émanant de leurs interprétations.

En 2023 l'équipe féminine de Cum Jubilo invite 2 chanteurs et un metteur en scène pour une grande création autour des Légendes de saint Nicolas.

Ensemble Bianco Fiore

Carole Matras : Chant, Harpe - Guillaume Edé : Chant, Récit - Jean-Lou Descamps et Jean-Luc Lenoir : Instrumentistes

De cette légende de Tristan et Iseut si répandue au Moyen Age il ne subsiste, du moins pour les versions les plus anciennes (XIIème siècle), que des fragments épars.

C'est pourquoi une présentation, littéraire ou scénique, de cette histoire donne et donnera toujours lieu à des reconstitutions.

Ce concert n'échappe pas à cette règle : à partir des textes de Béroul, Thomas d'Angleterre, Eilhart von Oberg, Gottfried de Strasbourg, de deux "Folie Tristan" anonymes ( Manuscrits d'Oxford et de Berne), d'un "Lai du Chèvrefeuille" de Marie de France et de la saga scandinave de Frère Robert... le fil de la légende a été retissé.

Ces extraits de littérature médiévale feront le lien entre les moments musicaux faits de chansons (des "Lais") extraits, pour la plupart, d'un manuscrit du "Tristan en prose" (XIVè siècle) conservé à la Bibliothèque Nationale de Vienne en Autriche. Ajoutons à cela un "Lai du chèvrefeuille", musical celui-là, retrouvé dans un manuscrit français du XIIIè siècle et un "Lamento di Tristano" italien du XIVème siècle qui atteste du rayonnement de cette légende.

Pour illustrer l'origine à la fois médiévale, celtique et nordique du roman (L'Islande et les Iles Feroe sont les seuls endroits où Tristan et Iseut sont encore présents dans les chansons traditionnelles), il nous a paru opportun d'utiliser des instruments liés à cette époque et à ces traditions.

Ainsi, aux incontournables flûte, vièle, cornemuse et luth médiévaux s'ajoutent la harpe et la rote (sorte de lyre) -citées et jouées dans les récits par les personnages eux-mêmes-, le crwth gallois, le whistle et le bodhran (flûte et percussion irlandaises) et le nyckelharpa (vièle scandinave).